Cette année, plusieurs projets de recherche et d’enseignement bénéficient du Programme de soutien au développement de la mission universitaire (PSDMU). Qu’il s’agisse de chercheurs autonomes émergents ou établis, de professeurs ou d’étudiants, tous partagent une même motivation : leur passion pour la recherche et l’amélioration des pratiques cliniques.
Les projets retenus pour l’édition 2025, en plus de répondre aux critères de sélection, se distinguent par leur pertinence et leur caractère novateur.
Le PSDMU, fruit d’un partenariat entre la Fondation de ma vie et le CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, contribue depuis plus d’une décennie à consolider la mission universitaire d’enseignement et de recherche au sein de l’établissement.
Grâce à un financement stratégique continu de la Fondation de ma vie, le programme joue un rôle essentiel dans le développement de la mission universitaire en soutenant la relève, l’innovation et la valorisation de l’expertise régionale. Il appuie des initiatives de recherche et d’enseignement, encourage la création de projets novateurs, accompagne la formation universitaire ainsi que la pratique clinique, et contribue au rayonnement de l’expertise développée au sein de l’établissement.
Félicitations à tous les récipiendaires de l’édition 2025 !
Subventions - Enseignement
Documenter l'effet d'un atelier de simulation immersive sur l'apprentissage de l'empathie et de la compassion chez les étudiants du programme de médecine de l'Université de Sherbrooke, comparativement à un atelier de co-développement et à un groupe
Sur la photo, de gauche à droite :
Mme Tania Salesse, directrice du développement, Fondation de ma vie
Dre Kim Pion, médecin d’urgence et responsable médicale de la simulation CIUSSS-Saguenay−Lac-Saint-Jean et professeure adjointe, département de médecine de famille, Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
Dre Marie-Josée Leblanc, médecin de famille et professeure adjointe, département de médecine de famille, Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
Dre Nathalie Delalay, médecin de famille et professeure adjointe, département de médecine de famille, Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Récipiendaire : Dre Marie-Josée Leblanc
Co-récipiendaires : Dres Nathalie Delalay et Kim Pion
Résumé
Un groupe de trois médecins enseignantes considère la simulation immersive comme un outil permettant de développer l’empathie et la compassion chez les soignants et les futurs professionnels de santé. L'an dernier, elles ont conçu un atelier de simulation immersive utilisant des combinaisons simulant certaines limitations physiques et sensorielles associées au vieillissement afin d’offrir cette expérience aux participants. Cette année, elles réalisent une étude pour documenter les effets de cet atelier sur le développement de l’empathie et de la compassion chez les étudiants du programme de formation médicale à Saguenay. Elles prévoient maintenant d’évaluer la valeur ajoutée de la simulation immersive par rapport à des méthodes pédagogiques classiques, en comparant son impact sur l'apprentissage de l'empathie et de la compassion auprès des étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke avec celui d’un atelier de co-développement et d’un groupe contrôle.
Subventions – Recherche (chercheur autonome en émergence)
Co-création et implantation d'un outil d'aide à la décision au regard d'une aide à la mobilité pour les personnes atteintes d'ataxie spastique de Charlevoix-Saguenay
Sur la photo, de gauche à droite :
M. Martin Gagnon, directeur général, Fondation de ma vie
Pre Mélissa Lavoie, chercheure régulière au CIUSSS et professeure, module des sciences infirmières, département des sciences de la santé, Université du Québec à Chicoutimi
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Récipiendaire : Mélissa Lavoie
Résumé
L’ataxie récessive spastique de Charlevoix–Saguenay (ARSCS) est une maladie neurodégénérative héréditaire rare, notamment présente au Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ). Elle provoque des limitations progressives de la mobilité dès l’enfance, influençant l’autonomie, la participation sociale et la qualité de vie. Malgré les avantages des aides à la mobilité, leur utilisation est fréquemment reportée à cause de différents facteurs personnels, psychologiques, sociaux et financiers. La prise de décision concernant ces aides est complexe et évolue au fil du temps. Le projet décrit a pour objectif de co-construire, mettre en œuvre et évaluer un outil d’aide à la décision (OAD) pour accompagner les personnes atteintes d’ARSCS dans le choix des aides à la mobilité, en association avec les utilisateurs dans le cadre de la gestion clinique de la mobilité. Ce projet prévoit une étude en deux phases selon une approche centrée sur l’utilisateur : 1) la co-construction d’un prototype d’OAD et 2) l’évaluation du dispositif après implantation lors d’une étude pilote à la Clinique des maladies neuromusculaires du CIUSSS SLSJ auprès de 10 patients et 3 professionnels de santé. Les données seront collectées via des groupes de discussion, des questionnaires et des entretiens cognitifs et individuels. Ce projet vise à fournir aux personnes concernées par l’ARSCS et aux professionnels de santé un outil structuré, validé et adapté aux besoins cliniques afin de soutenir la prise de décision. Il a également pour but d’améliorer les pratiques cliniques, l’expérience des patients et la qualité des soins dans le contexte d’une maladie rare évolutive.
Subventions – Recherche (chercheurs autonomes établis)
Évaluation de la pertinence de la pression nasale inspiratoire comme mesure alternative à la pression inspiratoire maximale pour l'évaluation de la force des muscles inspiratoires chez la dystrophie myotonique de type 1
Sur la photo, de gauche à droite:
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Pre Élise Duchesne, chercheure régulière au CIUSSS et professeure, École des sciences de la réadaptation, Faculté de médecine, Université Laval
Mme Tania Salesse, directrice du développement, Fondation de ma vie
Récipiendaire : Élise Duchesne
Résumé
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) représente une pathologie neuromusculaire multisystémique fréquemment rencontrée dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. La faiblesse progressive des muscles respiratoires constitue une complication majeure, souvent sous-évaluée sur le plan clinique. Bien que la pression inspiratoire maximale (MIP) soit la référence pour l’évaluation, cette mesure peut être altérée chez les patients présentant une faiblesse orofaciale, compromettant l’étanchéité buccale nécessaire à sa fiabilité. Ce projet propose d’examiner la pertinence de la pression nasale inspiratoire (SNIP) en tant qu’alternative clinique à la MIP, tout en mesurant l’impact de la force orofaciale via la pression labiale maximale (PLM). Seize personnes atteintes de DM1 seront soumises aux trois tests (MIP, SNIP, PLM), à une spirométrie et à un questionnaire d’évaluation du confort et des préférences relatives aux méthodes employées. Parallèlement, un sondage structuré sera mené auprès de dix professionnels du CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean engagés dans l’évaluation et la réadaptation respiratoire, afin de recueillir leur perception clinique des outils utilisés (validité, faisabilité, utilité décisionnelle) et d’enrichir les résultats objectifs par une analyse empirique. L’intégration des données issues des évaluations des patients et des retours des cliniciens permettra l’élaboration de recommandations visant à promouvoir l’adoption de pratiques d’évaluation plus précises, mieux tolérées et adaptées au contexte spécifique de la DM1.
La chaise instable (Wobble chair) - une première au Saguenay pour quantifier le contrôle postural du tronc chez les individus jeunes et ainés avec un trouble neuro-musculosquelettique et un risque de chutes
Sur la photo, de gauche à droite :
M. Martin Gagnon, directeur général, Fondation de ma vie
Pr Rubens da Silva, chercheur régulier au CIUSSS et professeur, Unité d’enseignement en physiothérapie, département des sciences de la santé, Université du Québec à Chicoutimi
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Récipiendaire : Rubens da Silva
Résumé
Depuis 2019, la programmation de recherche du Pr da Silva se concentre sur la prise en charge des personnes âgées présentant des troubles neuro-musculosquelettiques et exposées à un risque accru de chutes. Le laboratoire de recherche est établi à l’Hôpital de La Baie, au sein des services spécialisés de réadaptation en gériatrie. Les premières phases du programme ont mis en évidence que de nombreux patients admis en réadaptation gériatrique présentent un déficit du contrôle postural du tronc lors des examens cliniques et rencontrent fréquemment des difficultés à maintenir leur équilibre en position debout, particulièrement lors de tests d’équilibre effectués sur une plateforme de force. Dans le but d’approfondir l’étude du contrôle du tronc lors des tâches d’équilibre en position assise, le Pr da Silva a initié une collaboration avec le Dr Larivière, expert des fonctions neuromusculaires du tronc. Le contrôle du segment du tronc s’avère déterminant pour l’équilibre postural. Cette coopération permettra désormais l’utilisation d’un instrument spécialisé, la Wobble Chair, dans les installations de l’Hôpital de La Baie afin de quantifier le contrôle postural du tronc en position assise et d’enrichir les évaluations déjà mises en place. L’objectif principal consiste à documenter les propriétés métrologiques de la Wobble Chair auprès de la population ciblée, soit les personnes âgées fragiles et non-fragiles.
Étude de la douleur abdominale chronique associée à la maladie de Crohn
Sur la photo, de gauche à droite :
M. Martin Gagnon, directeur général, Fondation de ma vie
Pre Karine Tremblay, chercheure régulière au CIUSSS et professeure, département de pharmacologie-physiologie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Récipiendaire : Karine Tremblay
Résumé
La douleur abdominale constitue un symptôme courant associé à la maladie de Crohn (MC), pouvant persister même en phase de rémission. Une gestion inadéquate de ce symptôme soulève des enjeux psychosociaux importants pour les patients concernés. Cette problématique est exacerbée par l’absence de traitements pharmacologiques à la fois efficaces et sûrs sur le long terme. Le cannabis, qui comporte des composés tels que le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD), interagit avec le système endocannabinoïde humain, ce dernier étant impliqué dans la régulation des fonctions digestives. Il est donc proposé que les composés actifs du THC et du CBD pourraient représenter des options thérapeutiques pour la prise en charge de la douleur abdominale persistante chez les personnes atteintes de MC. L’étude envisagée prendra la forme d’un sondage visant à documenter l’impact de la douleur abdominale chronique chez ces patients, ainsi que les pratiques de prise en charge mises en œuvre par les professionnels de santé. Par ailleurs, elle permettra d’évaluer les perceptions relatives à l’utilisation du cannabis dans la gestion de la douleur chronique liée à la MC au Québec. Les résultats générés par cette recherche contribueront à l’élaboration de recommandations cliniques et à l’amélioration des protocoles de traitement pour les personnes vivant avec cette pathologie.
Bourse de recherche à la maîtrise
Implantation d’un test de dépistage du diabète MODY2 à l’ensemble des groupes de médecine de famille (GMF) du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Projet iMOgene – SLSJ)
Sur la photo, de gauche à droite:
Mme Caroline Savard, coordonnatrice de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, Direction des soins infirmiers, de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Pre Karine Tremblay, chercheure régulière au CIUSSS et professeure, département de pharmacologie-physiologie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke
Mme Élizabeth Boivin, étudiante, Université de Sherbrooke
Mme Tania Salesse, directrice du développement, Fondation de ma vie
Récipiendaire : Élizabeth Boivin
Directrice: Karine Tremblay
Co-directrice : Marie-Eve Poitras
Résumé
Le projet iMOgene vise à mettre en place un test de dépistage génétique du diabète MODY2 dans les groupes de médecine de famille (GMF) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le diabète MODY2, maladie rare et héréditaire, fait fréquemment l’objet d’erreurs de diagnostic, ce qui peut entraîner des traitements inadaptés et générer des coûts supplémentaires pour le système de santé. Le test proposé permet d’identifier rapidement les personnes atteintes à partir d’un prélèvement buccal simple et peu onéreux. L’objectif principal est de favoriser une prise en charge adaptée des patients et d’évaluer la prévalence régionale du MODY2. Les professionnels de la santé bénéficient d’une formation spécifique afin de mieux détecter les cas suspects et de proposer le test aux patients concernés. L’analyse des résultats repose sur une approche combinant données qualitatives et quantitatives. À ce jour, parmi 80 patients testés, 15 cas positifs ont été recensés, avec un délai moyen d’obtention des résultats de 12,3 jours. Les professionnels de la santé ont indiqué que le test pouvait être intégré dans leur pratique courante. Ce projet a pour objectif d’améliorer le diagnostic, d’adapter les traitements et de diminuer l’anxiété des patients. Il pourrait permettre une extension provinciale et nationale, positionnant le CIUSSS-SLSJ comme centre de référence pour le dépistage du MODY2. Ce projet est susceptible d’influencer la gestion du diabète au Québec.
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